Je vous invite à retenir ce nom ! TAFTA. Non, ce n’est pas le nom d’un tissu ni celui d’un met méditerranéen exotique. Mais si c’était un plat, il serait empoisonné.
«Imagine-t-on des multinationales trainer en justice les gouvernements dont l’orientation politique aurait pour effet d’amoindrir leurs profits ?»
Et devant quels tribunaux ? Des tribunaux arbitraux, composés d’avocats d’affaires représentant les intérêts de la grande finance et des grandes multinationales. C’est ainsi que Lori Wallach débute son article dans «Le monde diplomatique» (novembre 2013). Son analyse implacable devrait nous faire froid au dos !
Demain, 16 décembre 2013 va commencer à Washington le 3e cycle des négociations de ce que l’on appelle en Europe le Pacte Transatlantique sur le Commerce et l’Investissement (PTCI) – en anglais TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) – plus communément appelé TAFTA (Trans Atlantic Free Trade Agreement).
Pour nous, européens, ces négociations risquent d’entamer d’avantage nos préférences et nos réglementations, particulièrement en dans les domaines de la justice, de la santé et de l’environnement. On a tout à perdre et quasiment rien à gagner…regardez cet avertissement !
Des sites comme laquadrature.net et citizen.org (en anglais) suivent le sujet d’une manière complète, avec des commentaires pertinents. On peut l’approfondir sur d’autres sites, comme Attac ou Huffingtonpost
Le directeur de Carnegie Europe, Jan Techau, a publié un article (en anglais) mettant en exergue l’ambition géopolitique du traité. Une revue américaine d’économie lance également des avertissements.
Le document fuité concernant le mandat de négociation confié à la Commission Européenne par nos états (!), sensé rester secret, est trop technique pour être facilement intelligible pour le grand public. Il a néanmoins l’avantage de nous permettre à saisir l’ampleur des dangers potentiels.
La représentation permanente de la France auprès de l’UE présente ainsi les objectifs des accords de libre échange :
…et traiter les obstacles au commerce « derrière les frontières » : services, investissement, marchés publics, protection des droits de propriété intellectuelle (dont les Indications géographiques, comme le Champagne, le Cognac, etc.), développement durable, concurrence, normes sanitaires et phytosanitaires, questions réglementaires, etc.
En juillet 2013, nous, les pirates du Nord Pas de Calais, nous avons attiré l’attention sur les dangers de ces négociations.
Le site Café des Roumains nous alerte également.
Un manifeste STOP TAFTA en plusieurs langues est publié accompagné de la possibilité de signer un pétition à adresser à Monsieur Barroso.
VOUS pouvez SIGNEZ LA PETITION ! Mais regardez avant qui sont AVAAZ et son fondateur Ricken Patel.